Après avoir vu la première partie, la grille de So What, et après être entré dans ce monde qu’est le jazz modal, voyons le thème de ce morceau culte.

Le thème de So What

Dans la version originale de Miles DAVIS, le thème est joué par la basse, à laquelle répond le piano avec les accords E- et D-.

Dans la version de Ronny JORDAN, le thème est joué à la guitare, ce qui donne une dynamique un peu plus élevée.

Premier passage : le A

Le thème est joué en fin de mesure pour finir sur le premier temps des mesures impaires :

Le thème se termine sur le temps la première fois, en jouant la tonique de l’accord. La seconde fois, la tonique, en croche, est suivie de la quinte de l’accord à l’octave en dessous.

La troisième exposition est identique à la première.

Pour la quatrième, nous n’avons plus la même ligne, mais une répétition de E pour arriver sur la tonique de D-, suivi, comme lors du deuxième passage, sur la quinte à l’octave en dessous.

Les E sont joués comme ceci :

• le premier n’est pas joué sur le temps, mais sur le demi-temps entre les temps 1 et 2, avec une durée d’un temps et demi
• les 2 suivantes sont jouées sur les temps 3 et 4 pour finir sur le temps 1 de la mesure suivante sur le D, tonique de l’accord

Cette variation marque la fin du bloc de 8 mesures.

Deuxième passage : le A

Très ressemblant au premier, sauf qu’en mesure 8 la variation est annoncée en jouant le thème un demi-ton plus haut.

Troisième passage : le B

Comme indiqué, ce passage est la variation du morceau. Elle est identique à la partie A, sauf qu’elle est jouée un demi-ton plus haut, en Eb-.

Quatrième passage : le A

On rejoue le A en version standard

Conclusion

La structure est simple : AABA. Des phrases qui se répètent presque à l’identique. Chacune des phrases démarrent sur la mesure précédent le premier temps de chaque partie.

L’alternance de 2 accords mineurs 7 plaque la sonorité dorienne du morceau. Tout ce qu’il faut pour jouer modal.

Pour aller plus loin

Je prépare l’analyse des soli, le premier joué par Miles DAVIS, le second par John COLTRANE.

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